Comment gagner aux échecs ?
L’auteur du livre comment gagner aux échecs, le célèbre Maurice Ashley, est connu dans le monde des échecs pour avoir été le premier grand maître afro-américain. Joueur, entraîneur et promoteur du jeu d’échecs, il défend les valeurs du jeu d’échecs, pour lui, c’est plus qu’un jeu. Pour son second livre, Maurice Ashley veut nous faire acquérir de bonnes bases, en nous montrant les compétences indispensables à acquérir et comment les développer.
“L’adversaire que vous devez battre, c’est vous-même ! – Mickaël Cailleau“
Certes, vous pouvez jouer aux échecs, pour vous amuser, mais quelle satisfaction de se voir progresser, d’essayer de nouvelles techniques ou bien de mettre en pratique ce que vous venez d’apprendre et de voir le résultat.
Aucune pièce ou pion ne peut attaquer une pièce de même type sans être elle-même attaquée. – Maurice Asley Grand Maître Internationnal
1. Apprendre à attaquer une cible
L’auteur passe en revue chaque pièce de l’échiquier en commençant par :
- Les pièces à longue portée : la Dame, la Tour, le Fou
- Les pièces à courte portée : le Cavalier, le Roi, le Pion
Pour attaquer une pièce, l’auteur nous invite à utiliser sa méthode « trouver les points d’intersection ».
Comment faire pour trouver les points d’intersection facilement ?
En partant de la pièce ciblée, vous regardez les lignes horizontales, verticales et diagonales qui s’en dégagent. Puis, on fait de même avec sa pièce et on regarde lesquelles s’entrecroisent. Le croisement de ces lignes indique là où votre pièce peut se rendre pour attaquer. Toutefois, il faut faire attention à ce que la pièce visée ne puisse pas elle aussi attaquer votre pièce.
Voyons comment les différentes pièces peuvent attaquer.
- La Dame
Elle attaque les pièces adverses horizontalement , verticalement et diagonalement sur de courtes ou longues distances. - La Tour
Elle attaque les pièces adverses horizontalement et verticalement sur de courtes ou longues distances. - Le Fou
Il attaque les pièces adverses verticalement sur de courtes ou longues distances. - Le cavalier
Il attaque les pièces adverses en L. - Le Roi
Il attaque les pièces adverses horizontalement, verticalement et diagonalement uniquement à une courte distance (1 case). - Le pion
Il attaque les pièces adverses diagonalement à une courte distance (1 case).
Pour chacune des pièces, on doit s’exercer à l’aide de différentes situations de jeu, afin de trouver quelles sont les différentes intersections susceptibles d’être jouées afin d’attaquer les pièces en toute sécurité. On découvre ainsi les points forts de chaque pièce et quels sont leurs points faibles.
2. Repérer les pièces et les pions bloqués
Quoi de plus désagréable que de se retrouver avec des pièces bloquées. Il faut donc maîtriser cet aspect du jeu, sous peine de jouer avec des pièces en moins car ils ne pourront pas prendre part à la bataille. Cela pourrait vous mener à votre perte.
Les pions peuvent bloquer les pièces, les empêchant d’avancer, il faut faire attention à ce que cela ne se produise pas.
3. Savoir se déplacer tout en évitant les cases dangereuses
Appréhender l’échiquier pour mieux gérer vos pièces.
Déplacer vos pièces en toute sécurité, voilà ce que vous devriez avoir en tête, quand vous êtes sur le point de jouer un coup. Il faut penser à identifier les menaces potentielles sous peine de voir disparaître votre pièce.
Afin d’être plus attentif, il faut s’entrainer et pour cela rien de plus simple, vous placez sur l’échiquier deux pièces de couleur différentes, peu importe les cases choisies.
Vous identifiez les cases qui pourraient être des dangers pour votre pièce. Puis vous pouvez rajouter des pièces sur l’échiquier et faire le même exercice.
Un autre exercice, consiste à détourner les règles des échecs. En effet, au lieu de chercher à faire échec et mat, c’est le premier qui perd tous ses pièces et pions qui gagne. On n’a pas le droit de refuser d’être capturé et le roi peut être capturé, cela n’a aucune importance.
4. Comprendre la table des valeurs matérielles
Savoir évaluer correctement le matériel sur l’échiquier est important. Deux choses définissent le matériel, le nombre et la valeur.
Nous avons donc pour le Pion une valeur de 1, le Cavalier et le Fou une valeur de 3, la Tour une valeur de 5 et la Dame une valeur de 9.
Afin d’évaluer qui est en avance dans la partie, il faut additionner les valeurs des pièces présentes sur l’échiquier. Attention, ce n’est pas le nombre de pièces qui compte mais bien la valeur totale des pièces.
Néanmoins, on ne peut pas s’arrêter à cela pour savoir qui est en train de gagner la partie. Car, admettons que vous avez un pion de valeur 1, mais que ce dernier est sur le point de se transformer en Dame, alors sa valeur n’est pas de 1 mais potentiellement de 9.
De même, qu’une pièce bloquée qui ne peut pas bouger, n’a pas la même valeur. Cela est aussi vrai s’il y a un Fou de mauvaise couleur sur l’échiquier (le Fou est incapable d’attaquer sa couleur opposée).
Etant donné qu’au court de la partie les pièces bougent, la valeur en elle-même bouge également.
Une fois que cette compétence est acquise, il sera plus aisé de prendre de bonnes décisions sur l’échiquier.
Il faut savoir payer le prix fort pour avoir un gros avantage. – Maurice Asley Grand Maître Internationnal
5. Savoir réaliser de bonnes transactions
Bien prendre garde à faire des échanges qui soient en notre faveur, ou égale. Il faut rester prudent lors des échanges, pour faire de bonnes transactions avec notre adversaire.
Le fait d’échanger des pièces équivalentes est un gage de sureté, mais quand il s’agit de prendre une pièce qui a une valeur plus faible que notre pièce, alors méfiance.
L’ordre des coups lors des échanges est très important. En effet, si les forces en défense et en attaque sont équivalentes, alors la cible choisie doit être égale ou inférieure à notre pièce d’attaque.
L’ensemble des forces réunies pour l’attaque doit être supérieur à la défense pour réussir. Et l’inverse pour la défense, pour faire échouer l’attaque adversaire.
Dans une partie, il y a beaucoup d’échanges, alors la concentration est de rigueur…
6. Savoir utiliser la méthode de défense PFIP
Il faut savoir défendre ses pièces des menaces de l’adversaire. La psychologie rentre en ligne de compte, car si vous ne rompez pas devant les assauts, alors l’adversaire va commencer à douter et à s’épuiser. La contre-attaque sera alors une bonne arme, pour à son tour prendre l’initiative.
Que signifie PFIP :
- Prendre : vous éliminez purement et simplement la pièce qui attaque.
- Fuir : pas de honte à avoir, car quand votre pièce a une valeur plus grande que la pièce de l’attaquant, alors la fuite est la bonne alternative. Mais également vous voulez garder votre pièce, car elle à un rôle bien spécifique (elle peut être garante de la défense d’une pièce, d’un pion)
- Interposer : sacrifier une pièce, afin de protéger une autre pièce, si possible sacrifier une pièce de valeur moindre ou identique. La pièce qui s’interpose, peut aussi avoir pour mission de contre-attaquer.
- Protéger : il faut bien choisir sa pièce qui sert de protection, donc pour se faire connaître bien les pièces, leurs forces et faiblesses.
7. Savoir maîtriser les mats élémentaires
Celui qui veut savoir comment gagner aux échecs doit apprendre à faire échec et mat. Voici les différents moyens d’y parvenir.
Le baiser de la mort
Donner par la Reine avec l’appui d’une autre pièce ou pion. Le Roi ne peut plus s’enfuir ni capturer la Reine, car celle-ci est protégée par une autre pièce. Le Roi est coincé sur le bord ou sur le coin de l’échiquier. La Dame lui fait face, collée contre lui pour lui donner le fameux baiser.
Les mats Damendiag (Dame en diagonale)
Échec et mat en diagonale.
C’est le fameux mat du berger, échec et mat par la Dame en f7, avec l’appui du Fou en c4.
Le mat Damendiag. C’est un mat par la Dame en h7 avec l’appui du Fou, généralement en d3, ou avec le soutien du Cavalier en g5.
Le mat de couloir
Le Roi est sur la première ligne, coincé généralement par ses pions. La Tour ou la Reine se placent sur cette ligne, ce qui provoque l’échec et mat.
Les compétences indispensables en action
Pour bien assimiler les compétences, il faut bien s’exercer, pour cela une des façons est de regarder et d’apprendre des parties de professionnels. Il faut les jouer et les rejouer, jusqu’à les avoir assimiler au niveau de la compréhension. Que cela soit des parties anciennes ou récentes, il y en a pour tout les goûts.
Dans ce chapitre, il y a les parties jouées de :
Paul Morphy vs Duc de Brunswick et Comte Isouard, Paris 1858
Wilhelm Steinitz vs Bardeleben, Hastings 1895
Mikhaïl Botvinnik vs Milan Vidmar, Nottingham 1936
Donal Byrne vs Robert James Fisher, New York 1956
Bent Larsen vs Boris Spassky, Belgrade 1970
Après avoir lu ce livre, on comprend un peu mieux comment gagner aux échecs.
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Je vous invite aussi à lire le résumé de son premier livre : La diagonale du succès.
Une fois lu, laissez moi un commentaire, pour me dire ce que vous en avez pensez. Et comme on dit en anglais : long live chess
Merci pour cet article ! Je suis encore qu’un débutant mais j’adore les échecs. Cet article va très sûrement m’être utile !
Bonjour Edouard,
Merci pour votre commentaire. De quoi avez-vous besoin pour progresser aux échecs ?
Merci pour ces bons rappels pour gagner aux échecs. On oublie parfois les bases aux échecs. Bien utiliser chaque pièce, savoir réaliser les bons échanges sont des rappels bien utiles! 👍☺️
Bonjour Stan,
Oui, on oublie souvent les bases, c’est pourquoi les grands champions revois souvent leurs fondamentaux.
Merci pour cette synthèse. Il est important de bien comprendre la psychologie de son adversaire pour se préparer au mieux au jeu.
Bonjour Diane,
Et oui, le jeu d’échecs est un jeu psychologique et il vaut mieux être bien préparé en apprenant notamment la gestion des obstacles et des échecs.